La Localisation, une priorité sur l’agenda humanitaire
Les organisations nationales et locales sont parmi les premières à réagir et répondre aux besoins des populations. La localisation cherche à maximiser leur valeur sociale, en fonction de leur proximité et de leur vision partagée avec les communautés touchées. La localisation vise dès lors à rétablir ces acteurs sociaux au centre du système humanitaire dans un rôle plus important et plus central. En plus de permettre une réponse humanitaire plus efficace et performante, l’objectif à long terme de la localisation est de renforcer la résilience des communautés surtout touchées par les crises. Elle établit des liens avec les activités de construction de la paix et du développement. Ce processus collectif concerne toutes les différentes parties prenantes du système humanitaire (donateurs, ONG-I et ONG-N, acteurs locaux) et joue un rôle actif dans la transformation vers un système humanitaire plus équilibré.
« Les ONGI connaissent leurs normes et ont du mal à les adapter à un nouveau contexte. Les ONG nationales contribuent donc à redéfinir et à adapter les normes internationales au niveau local »
Représentant du cluster lors de l’atelier d’Oxford en juin 2018
Alors que la localisation met au défi les acteurs internationaux de mettre au centre et d’appuyer les réponses locales, la compréhension des multiples acteurs locaux de solidarité s’étend à la reconnaissance et le renforcement des ONG-N, des organisations communautaires, des réseaux et groupements existants.
Malgré les bonnes intentions, les efforts de la localisation de l’aide montre ses limites. Les expériences et connaissances locales ne sont pas encore suffisamment valorisées et prises en compte.
