une auto-évaluation à 360°: clef pour s’approprier son propre renforcement des capacités et améliorer la conscience de soi

8 mars 2024


La connaissance et la conscience de soi sont des conditions indispensables pour s’approprier son propre renforcement des capacités. L’auto-évaluation constitue donc un atout majeur pourvu qu’elle ne se limite pas à cocher une liste de besoins et de faiblesses, mais permet de discuter et d’identifier ses forces et bonnes pratiques, ses spécificités, son identité pour déterminer des points d'amélioration et promouvoir sa complémentarité avec les autres associations.
C’est pourquoi le projet de renforcement des capacités NGANGU commence par une auto-évaluation à 360°. Pourquoi 360°? Tout d’abord parce que l’auto-évaluation concerne tous les aspects de l’association : les domaines du fonctionnement (la stratégie, la gouvernance, les ressources, le personnel et l’opérationnalisation via les projets), mais aussi les divers résultats pour les bénéficiaires, les membres de l’association, les partenaires, l’association même et la société.
A 360° également parce que les différents secteurs et niveaux de l’association sont impliqués dans cette auto-évaluation à 360°: les responsables, gouvernants, l’exécutif (administration et logistique incluses), les responsables de programmes et de départements. Chacun est invité à réfléchir à partir de ses responsabilités, expériences et points de vue, dans l’intérêt de l’association dans sa globalité. Ceci demande une réelle confiance et une participation collégiale et permet d’entendre des points de vue qui ne sont pas toujours partagés.
L'auto-évaluation à 360° ne se limite donc pas à une liste de contrôle des éléments présents ou absents. Elle consiste en une réflexion dynamique et participative sur les modes de fonctionnement et les différents résultats atteints, 'prouvés' et 'vérifiables', ainsi que sur les actions concrètes qui peuvent améliorer le fonctionnement et les résultats de l’association. Il en résulte une identification collective des expertises à valoriser et changements nécessaires, mais aussi des moyens et forces pour les réaliser.

Connaissez-vous Monsieur Globo ?

29 février 2024


Monsieur Globo est l’heureux propriétaire d’un restaurant (fictif) centrafricain offrant des plats traditionnels très appréciés des connaisseurs. De l’extérieur, son restaurant ne paie pas de mine et ne correspond pas aux restaurants internationaux qui semblent respecter des normes plus strictes mais qui standardisent les recettes. Monsieur Globo (comme beaucoup d’associations locales) a l’ambition de développer son restaurant sans compromettre ses valeurs, son originalité et avec les ressources disponibles.
L’exemple de monsieur Globo n’est pas qu’illustratif. Il se développe au fils des formations et accompagne le renforcement des capacités des associations locales participant au projet Ngangu depuis près de deux ans. L’utilisation continue d’un exemple fictif tiré du même bassin culturel mais éloigné du champ professionnel permet de discuter les défis et les dilemmes que se posent les associations locales tels que l’adoption de certaines normes sans abandonner son identité culturelle, la valorisation des pratiques organiques contextualisées, l’établissement des partenariats réellement équitables, sans dénigrer ou stigmatiser.
Pour les associations locales, il est aussi plus facile de vérifier leur compréhension des formations dispensées en les re-contextualisant dans l‘exemple fictif du restaurant de Monsieur Globo. En deux ans, Monsieur Globo est devenu un partenaire indispensable du programme de renforcement des capacités du CERAR.

Un renforcement des capacités durable nécessite l’espace et l’accompagnement de proximité lors de la mise en œuvre dans le fonctionnement au quotidien

5 janvier 2024


Le renforcement des organisations locales est crucial pour le développement durable et la résilience des communautés. Un programme de RC équitable doit être orienté vers l’autonomisation des organisations locales, être endogène et partir des capacités existantes.
Pour un impact durable et réel, notre renforcement des capacités est construit de manière cyclique et progressive. Les acteurs locaux ont besoin de temps et d’espace pour expérimenter et se familiariser avec nos objectifs, les méthodes et les outils, et d’être accompagnés dans la mise en pratique de leur apprentissage au quotidien, dans l’ensemble de l’organisation. Ainsi, nos programmes de renforcement des capacités ne sont pas linéaires. Ils visent un processus d’apprentissage continu et de création d’un environnement capacitant s’adressant à différents échelons de l’organisation.
C’est la raison pour laquelle NGANGU, le programme de renforcement des capacités du CERAR en Centrafrique, est constitué de cycles successifs de neufs mois pour un  approfondissement graduel et progressif. Chaque étape prévoit l’espace pour une auto-évaluation  à 360° pour identifier les forces et spécificités dans les pratiques au quotidien de ces associations mais aussi leurs points d’amélioration. Ceci est suivi d’un temps pour appliquer, expérimenter et s’approprier les apprentissages, grâce à notre accompagnement contextualisé de proximité (ACP).

Mettre en pratique les manuels de procédures grâce à nos fiches techniques

15 janvier 2024


Une gestion financière transparente est une condition indispensable pour qu’une organisation locale puisse établir une relation de confiance dans un partenariat international. Pourtant, c’est souvent considéré comme le point faible de nombreuses organisations locales.
Pour aider les associations à appliquer leur manuel de procédures, le CERAR met en place des ‘fiches techniques spécifiques’ à chaque association et partant de leurs pratiques existantes. Ces fiches simplifient et expliquent étape par étape certaines procédures afin de les adapter au niveau des associations et de ceux qui, à l’intérieur de l’association, devront les mettre en pratique, sans réduire les normes de qualité. Ainsi ces fiches servent de manuel pratique pour les membres des associations locales dans leur fonctionnement au quotidien, comme par exemple, une procédure d’achat, la préparation d’une mission, l’élaboration d’un cahier de charge, etc.
Les fiches techniques adaptent le manuel des procédures aux conditions locales des associations tant au niveau de leur infrastructure (peu de locaux équipés, de moyens de communication), de leur personnel (difficulté de compréhension), qu’au niveau de la culture organisationnelle (peu de systématisation et de capitalisation).

Prendre le temps d’appréhender les réalités et spécificités de terrain des acteurs locaux

5 janvier 2024


Même en comprenant le contexte général d’une crise ou les réalités culturelles d’un pays, les réalités sociales et managériales, les expériences des associations et acteurs locaux, leurs connaissances pratiques et organiques témoignant de leur résilience sont uniques pour chacun d’entre eux. Ces réalités doivent être prises en compte tant pour établir un plan de renforcement des capacités que pour nouer un partenariat
Prendre le temps d’écouter, de dialoguer, de laisser s’exprimer ses associations, observer de manière constructive et proactive leurs pratiques spécifiques et souvent organiques est une façon de déceler ce qui constitue leur identité, leurs connaissances, leurs aspirations, leurs forces et ainsi identifier les points d’amélioration.
Le CERAR a déterminé deux moments clefs pour cela. Une auto-évaluation à 360° permettant d’aborder les pratiques sur tous les facteurs qui constituent une association mais aussi sur leurs résultats. Cette auto-évaluation à 360° est souvent réalisée au siège de ses associations, en allant vers eux. De plus, nos outils d’accompagnement contextualisé de proximité renforcent et complètent les pratiques existantes par un suivi permanent.